Veste blazer hommes
Les 3 pièces mode incontournables
Comment insuffler du style à un simple jean et t-shirt blanc ? Avec une veste blazer, bien sûr. Meilleure amie du dressing masculin, la veste ne se porte plus guindée ni encravatée, mais flirte du (bon) côté du sport, du casual. Et même du funky. Comment apprivoiser cette it-pièce ?
Voici les 3 modèles incontournables du moment et nos conseils relooking pour les apprivoiser avec la touch fresh-qui-va-bien.
1. LE BLAZER SPORT
- Level mode : 2/5
- Level facilité : 1/5
Très casual friday, voici la veste la plus facile à porter. Ce blazer bleu marine, gris, beige, marron, crème ou noir, ne joue pas la surenchère de style. Tout simple, confortable et facile, c’est le basique absolu.
Au plus près de ses racines historiques, ce blazer s’inspire de son héritage dans la marine anglaise. Pièce culte de l’establishment anglais, c’est le joker qui va ajouter une touche dandy à toutes nos tenues. Autant en jouer et décaler ce blazer parfois un peu trop sage.
La bonne matière ?
- Du coton très fin (idéal en été) à la laine, pas de limite.
La bonne coupe ?
- Relax, plutôt courte. On évite le modèle hyper ajusté pour pouvoir porter, en-dessous, un pull en laine ou à capuche.
- 1 ou 2 boutons, pas plus.
- Surtout pas croisée : trop chic pour une veste décontractée comme celle-ci.
Je le porte avec quoi ?
- Avec un jean ou un chino absolument dépareillé (beige et veste bleu marine, un classique).
- Des derbies mais pas de chaussettes, à la Gainsbourg. Ourlet du pantalon roulotté qui laisse deviner la cheville.
- Chemise blanche ou t-shirt blanc à col rond. À message par exemple ou imprimé graphique. Ça matche aussi avec un sweat cool.
- On peut oser le hoodie pour une dégaine sportive bienvenue avec cette pièce un peu stricte (attention après 40 ans, ça peut faire ado attardé…)
- L’accessoire ultimate ? Le bonnet en laine fine.
Je fais monter le thermomètre mode…
- Pour un peu plus de style, on ose les pastels, comme un rose saumon.
- Level suivant ? Blazer casual et pantalons de couleur (oh la la, le vert d’eau). On l’assortit à la teinte de sa pochette. Terrible !
- Level 3 ? Avec un short dandy et mocassins (sans chaussettes, of course).
Le bon e-shop pour cette veste homme ?
Pas de belles vestes pour homme à moins de 100€, tous les spécialistes vous le diront. Chez Ollygan, spécialiste français de la veste haut de gamme, les prix restent raisonnables et chaque blazer a exactement la coupe qu’il faut. On y va les yeux fermés.
Astuces morpho
Petit ?
- On vise la veste à 2 boutons, la plus répandue. Un seul bouton, elle grossit. 3 boutons, elle tasse.
- Les lignes verticales élancent la silhouette.
- On évite les accessoires massifs : grosses montres, cravate large.
Rond ?
- Gare aux costumes à carreaux ou à imprimés : ils étoffent la silhouette.
- Non à la cravate slim. On la préfère médium à large.
- Les corps et les visages ronds évitent les revers arrondis (prolongements du col en revers sur le buste).
2. LA VESTE BRITISH
- Level mode : 3/5
- Level facilité : 2/5
Évadée des seventies, elle est rétro comme la veste usée mais chic d’un vieux prof d’anglais. Beige, marron, à carreaux, on l’aime avec des patchs aux coudes, une montre élégante et, snobisme ultime, des gants en cuir. But du jeu : détourner ses codes « oldy » pour ré-ancrer cette pièce dans son époque.
La bonne matière ?
- Épaisse. De la laine, du tweed, du velours côtelé. C’est essentiellement une veste d’hiver.
La bonne coupe ?
- Pas trop ajustée, un peu loose mais gare aux manches qui ne doivent jamais dégouliner sur les mains.
- 1 bouton. Voire deux.
Je la porte avec quoi ?
- Un jean fatigué et des baskets blanches pour aller au bureau. Des derbies en cuir et pantalons gris sombres pour un rendez-vous d’affaires.
- Un classique : jean en denim foncé, chemise bleue à fines rayures, derbies en cuir.
- L’accessoire ultimate ? Le vieux sac de prof. Les grosses lunettes noires.
Je fais monter le thermomètre mode…
- Je me mets au camaïeu, soit un look composé d’associations de couleurs très proches les unes des autres dans le cercle chromatique. En pratique ? Veste vieux rose, pantalons bordeaux, chemise saumon par exemple.
- Je porte une chemise bûcheron sous une veste que je garde ouverte, une épaisse écharpe en laine enroulée autour du cou. Hip hip hipster.
Le bon e-shop ?
Les friperies pour une veste qui ne ment pas. En ligne, on aime le nouvel e-shop du Label Emmaüs qui propose du Kenzo, Cerruti 1881 mais aussi Zara ou Primark… De tout, à tout petits prix.
3. LA VESTE FUN (COULEURS, IMPRIMÉS)
- Level mode : 4/5
- Level facilité : 3/5
Inspirée des tenues bigarrées de Gucci, c’est la veste qui n’a pas peur des regards. Au contraire, elle les recherche. Idéalement vintage, elle aime les couleurs qui claquent et les imprimés m’as-tu-vu. C’est l’anti-veste conformiste des hommes qui veulent, parfois (ou toujours), éviter les looks trop sages. Mais gare au total look carnaval. On freine ses excentricités avec des pièces plus basiques aux teintes plus douces.
La bonne matière ?
- Elle importe moins (évitez toutefois les matières synthétiques « cheap » type polyester) que l’imprimé. Dans cette version, la veste blazer ose tout. Coloblock pop ou à imprimés rétro, éthno : sky is the limit. Grosse tendance en ce moment sur les imprimés wax et, encore et toujours, tout ce qui rappelle les sixties et les seventies ; couleurs pop, fleurs, géométries psychédéliques, …
La bonne coupe ?
- Droite et très ajustée dans son esprit littéral. Loose aux larges épaules pour un look plus pointu eighties pop.
Je la porte avec quoi ?
- Le défi ici est de rester élégant et éviter le look « party années 70 ». Pour ça, on joue la prudence avec des pièces très soft qui équilibrent les ardeurs chromatiques de la veste : pull low-profile, noir, col rond (ou roulé en hiver). Le pantalon sombre est ici une option intéressante. Le pantalon à pinces dans le même bouquet de teintes que la veste, mais pastellisé et uni, est plus audacieux.
- Aux pieds, des baskets ou des des derbies blanches.
- L’accessoire ultimate : les chaussettes pop rayées, qu’on entrevoit à la cheville de la jambe.
Je fais monter le thermomètre mode…
- Je mixe les imprimés, un exercice de style risqué qu’on peut édulcorer en se concentrant sur des familles d’imprimés ; fines rayures verticales et grandes rayures obliques. Petits et grands carreaux.
- Je mixe les couleurs.
– Pas plus de 3 couleurs différentes (accessoires inclus)
– Jouer avec les opposés du cercle chromatique : les couleurs complémentaires ; jaune et violet, rouge et vert, bleu et orange.
– Décliner les couleurs de l’imprimé en total look. Veste à carreaux bleu-orange-vert avec pantalons oranges, cravate bleue et chemise kaki tendre, par exemple.
Le bon e-shop ?
Pour éviter les matières cheap, on vise le haut de gamme. Pour ne pas y laisser un bras, on se tourne vers les apps de location en ligne qui proposent les plus grands labels pour un week-end, voire plus, contre quelques dizaines d’euros. Autre astuce, les ventes privées qui permettent de s’offrir une veste de la collection précédente par exemple à prix réduits.
3 COMBINAISONS ULTIMATE
Allez-y les yeux fermés, ces combinaisons classiques veste-haut-pantalons-chaussures marchent à chaque fois :
- Blazer bleu marine, chino beige, chemise blanche, baskets blanches
La veste est relax, pas trop ajustée, en fibres souples et légères. Le chino est retroussé sur les chevilles. La chemise blanche évite tout formalisme (en matière fine, même pas besoin de la repasser). - Veste grise, jean, pull col rond marinière, baskets blanches
La tenue idéale d’un casual friday ou pour le brunch du dimanche chez les beaux-parents. La marinière sage gagne en élégance sous sa veste sobre quand jean et baskets lui donnent la juste dose de décontraction. - Veste beige en velours côtelé, chemise bleue, jean délavé ou chino beige, derbies en cuir
Look rétro maîtrisé. La veste old school et le denim délavé répondent à l’élégance d’une chemise bleue à la belle tenue et de derbies habillées. Un chino beige apportera une touche de maturité.
3 ASTUCES MODE QUI CHANGENT TOUT
- En été, pas de chaussettes. Mais le bas du pantalon retroussé à la naissance du pied, un peu au-dessus de la cheville. En hiver, chaussettes tout sauf noires. Rayées, colorées, elles apportent une touche discrète d’excentricité à un look un peu trop passe-partout.
- Manches du blazer retroussées : sur un t-shirt, c’est easy et ça mène illico le zeste de nonchalance qui va bien.
- Accessoires : on mise sur ces petits riens qui changent tout. Un foulard autour du cou. Un sac vintage. Un chapeau. Des lunettes de vue à épaisse monture noire. Une montre XL, des mitaines de cuir…
4 ESSENTIELS POUR CHOISIR LA VESTE À SA TAILLE
La coupe :
ni trop grande, ni trop petite, elle doit être ajustée. En fermant la veste, il doit y avoir le moins de plis possibles dans le dos, autour du-des bouton-s et au niveau du col. Elle serre très légèrement au niveau du buste et des flancs mais on peut toujours passer l’équivalent d’un poing (3 à 5 centimètres) entre le buste et la veste fermée.
La longueur :
le blazer est plus court qu’une veste de costume. Il divise le corps en deux. Debout, sa longueur idéale s’arrête là où le pouce rejoint la paume de la main.
Les manches :
ni trop longues ni trop courtes. Soit ? Debout, bras le long du corps, les manches laissent dépasser 1 cm de chemise (3 cm maximum en fléchissant le coude).
Pour aller plus loin sur ce sujet : Quelle longueur de manche de veste choisir ?, sur Very Good Lord
Les épaules :
trop larges, on ressemble à un enfant perdu dans un costume d’adulte. Trop serrées, à un golden boy qui se croit plus svelte qui ne l’est en réalité. C’est là un élément important. L’angle est bien défini, net. On se sent maintenu mais pas étriqué. Aucun pli ne se forme.
MAIS D’OÙ VIENT LA VESTE BLAZER ?
Le blazer puise ses racines à la fin du 19e siècle. C’est d’abord l’uniforme des marins de la flotte anglaise, bleu marine, croisé, aux boutons-écussons en métal, qui se popularise dans les très chics clubs anglais de boating ou de cricket. Ici, la veste arbore de larges rayures aux couleurs du club, parfois criardes, qui lui valent son surnom de « blazer » (to blaze ; s’enflammer, briller).